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moteur à mon approche de la photographie, il y a la volonté de laisser entre une image photographique et le regard qui lui face la place à une perception qui ne tiendrait pas uniquement à ce qui est donner à voir ou à ce qui vu mais aux deux à la fois.
pour ce faire, j’erre sans projet là où les lieux ne constituent pas une source d’inspiration ou de révélation, là où ni l’identité, ni l’histoire ou l’événement ne font véritablement sens. sur place, je n’use pas de la photographique pour restituer une réalité, je réalise des images dont la réalité est volontairement discutable. des images qui trébuchent sur la réalité comme les mots « Le chien aboie » butent sur le chien qui aboie. des images qui ne copient, ne prouvent ou n’illustrent pas fidèlement, pas vraiment ni exactement ce qui est, mais qui renvoient de la réalité des images empreintes de perplexité. des images que je sélectionne, trie, organise, rapproche et enchaîne de sorte que ce qui sera vu appartienne avant tout à celle ou celui qui regarde.
« l’œil de l’appareil photo, au-delà de toute description, est celui qui se trouve au milieu de notre front et allie notre manière de voir avec ce qui il y a à voir. »
wright morris - fragments de temps
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