


16/8
des photographies de paysages urbains, périurbains ou ruraux et d'intérieurs privés ou publics font, pour deux entre elles, l’objet d’un rapprochement. en posant, côte à côte, deux photographies de format carré, je compose une image dont le format n’est pas sans rappeler celui que l’on nomme couramment dans l’édition «paysage» ou «16/9ème» au cinéma.
en supprimant la distance qui sépare deux photographies, j’établis un contact entre deux représentations spatiales qui n’étaient ni faites, ni vouées à se rencontrer. je fonde sur ce geste - point de contact et de rupture, de rencontre et de conflit, d’accord et dissensus - l’énonciation d'une éventualité. à partir de la séparation, de la discontinué, de la différence ou de manquement d’évidence, j'organise sciemment un faux raccord. je cherche ainsi à rendre plausible une invraisemblance spatiale et peut-être bien, à déjouer notre perception et notre appréhension du temps.